Pour mieux vivre sa vie
professionnelle et personnelle

Avoir une façade

Paraître différent de ce qu’on est dans la réalité

Est-ce que cela vous est déjà arrivé de vous méprendre sur quelqu’un, croyant que la personne est d’une rigueur morale sans faille et de découvrir qu’elle est hypocrite ?
Si par convenance personnelle notre comportement est guidé par le mensonge, alors la fausseté peut rapidement et insidieusement se glisser dans notre vie.
On peut donner aux autres l’impression de faire ce qui est bien, tout en ayant une double vie que personne ne connaît … jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour.

L’intégrité, ce n’est pas un interrupteur que l’on peut allumer ou éteindre selon les circonstances, selon ce qui nous convient. Etre intègre et le prouver, cela signifie être entier, sans faux-semblants, en ayant le même comportement en privé (quand personne ne nous voit) qu’en public.

Si ce que les gens voient à l’extérieur ne reflète pas du tout votre réalité intérieure, laissez-moi vous faire la suggestion suivante : examinez votre coeur et aussi vos pensées ; puis essayez de découvrir ce qui vous motive.
Si cela révèle des choses :

  • que vous n’oseriez même pas évoquer avec un ami très proche,
  • qui vous choqueraient profondément si vous les voyiez étalées dans un journal local ou à la télé,

alors cela veut dire que vous avez un problème d’intégrité qui mérite d’être traité.

Il est tellement plus simple (et plus sain) de rejeter les doubles personnalités, afin d’être identique à soi même 24 heures par jour, 7 jours par semaine – que l’on vous regarde ou non.

Adapté de l’article de la Manne du lundi du 14.12.2004 sous le titre : Quelle folie de vivre derrière une façade. Pour vous y abonner, cliquez ici.

4Vos témoignages

L’intégrité est une richesse intérieure, le mot est plus fort que l’authenticité, qui est sa voisine. J’aime côtoyer les gens qui dégagent ce parfum de bonne odeur, il est agréable de partager dans cette condition, car c’est synonyme de clarté…

Cela m’est arrivé plusieurs fois de me tromper sur les gens, en les jugeant au premier abord sur une attitude, le ton de leur voix ou leur regard. De la même façon il m’est arrivé de me méprendre sur l’une de mes relations, a priori ultra-dynamique, positive et fêtarde. Après deux ans sans l’avoir vue, je l’ai rencontrée à l’occasion d’un pot entre amis. Elle revenait de Hollande où elle vivait. Elle allait se marier et toute la soirée, elle nous a montré sous toutes les coutures son projet de faire-part. Elle avait constitué un énorme book avec des modèles, des images un peu comme un book de tendances. Nous comprenions tous qu’elle accordait trop d’importance à ce “faire-part”. Je me suis un peu moqué d’elle, gentiment, en lui disant : “Oh oui, c’est SI important un bout de papier !” Je me suis dit que la fille positive et bien dans sa peau avait bien changé. C’est alors qu’elle éclata en sanglots. C’était beaucoup pour une simple histoire de faire-part ! En fait, M. venait de perdre sa maman. Cela faisait donc deux mois qu’elle oubliait sa peine en travaillant sur cet “objet” promesse d’un bonheur à (re) venir. Elle focalisait là-dessus pour éviter de penser au reste car la mort de sa mère l’avait tellement heurtée qu’elle s’était faite “virer” de son travail par manque de concentration. Depuis j’essaye toujours de connaître le vécu de la personne avant de la juger.

Il est malsain de tromper ceux que l’on côtoie par des faux-semblants. Il n’est certainement pas agréable de subir cette malveillance, mais, vient toujours le moment où celui qui en est l’instigateur est découvert et perd tout crédit auprès de ses victimes. Cette position pourrait ne pas changer, quand bien même le fraudeur serait revenu à des sentiments meilleurs, puisqu’il aurait marqué son passage dans les esprits et beaucoup ne lui accorderaient plus leur confiance.
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Dans un article d’un journal très connu aux USA, on pouvait lire qu’un influent homme d’affaires d’une petite ville du Nord-Est américain avait obtenu les plus grands honneurs de la Chambre de Commerce locale. Il avait été arrêté vêtu d’un simple caleçon dans un motel, en compagnie d’une jeune femme dénudée qui n’était pas son épouse.
Cette arrestation entraîna une minutieuse enquête qui aboutit à l’accusation de ce notable local. Il avait dépensé plus de 5 millions de dollars en activités de nature sexuelle avec des femmes qui, par ailleurs, lui étaient redevables à cause de nombreux passe-droits qu’il leur avait prodigués. L’enquête fit aussi ressortir que ce notable avait été nommé tuteur par la cour de l’Etat, responsable d’administrer un fonds de 500 000 dollars destiné à assurer les soins permanents d’un enfant ayant un handicap mental très prononcé.
Selon les enquêteurs, cet argent s’était volatilisé. Considéré comme un "pilier de la communauté", cet homme exerçait aussi des responsabilités dans son église locale. Il offrait ses services de relation d’aide chrétienne et aidait des adolescents dans leurs études pour qu’ils réussissent à leurs examens. Au vue de tous, ce chef d’entreprise n’était pas seulement un citoyen modèle mais aussi quelqu’un qui jouissait de l’admiration profonde des citoyens de sa ville.
Cet homme connaissait (et probablement même qu’il enseignait) la différence entre le bien et le mal. Il s’est malgré tout retrouvé en prison, accusé de nombreux méfaits sur le plan de la morale et de l’éthique.