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professionnelle et personnelle

Conséquence d’une surcharge de travail

Comment la surcharge de travail peut engendrer du harcèlement moral ?

La surcharge de travail peut engendrer du harcèlement moral à cause des conséquences qu’elle entraîne.

Ce processus est parfois difficile à inverser :

  1. La surcharge de travail entraîne un contexte de pression.
  2. Cette pression soutenue engendre un état de fatigue physique et psychique, qui conduit insidieusement au surmenage.
  3. Le surmenage peut aboutir à un arrêt maladie plus ou moins long.
  4. Un arrêt d’activité professionnelle trop court ne permet pas forcément un rétablissement définitif.

En revanche, un arrêt prolongé déconnecte la personne de son milieu de travail.
Pour la hiérarchie, l’absence de cette personne qui assurait un travail important, se fait durement ressentir.
Les collègues doivent faire face à une surcharge de travail d’autant plus importante qu’ils doivent acquérir les compétences pour remplacer la personne absente. Inconsciemment, un processus de harcèlement moral horizontal (collègues) et vertical (hiérarchie) se met déjà en place pendant l’arrêt maladie.

Cette personne reprend son travail avec un gros handicap :

  • ayant “craqué”, elle va être classée comme un élément faible
  • elle n’est désormais plus indispensable puisqu’elle a pu être remplacée,
  • elle est sortie du contexte de l’entreprise ; elle n’est plus au courant des derniers changements et des nouveaux projets. Sa réadaptation risque d’être d’autant plus difficile qu’il règne une atmosphère de compétition.
  • à cela viennent s’ajouter les soupçons liés aux congés maladies injustifiés (cela arrive !)

3Vos témoignages

Je travaille depuis 18 ans dans un monastère comme cuisinier. Mon employeur a changé 2 fois mon contrat en 15 ans. Les charges sont de plus en plus lourdes. Mon médecin du travail a signalé sur la fiche d’aptitude : apte avec restriction d’aptitude, éviter la surcharge de travail et le surmenage. Mon employeur n’en tient pas compte. Je suis aux 35 heures et dois faire sept jours de repas, sans aide et sans le matériel adéquat. Cela devient ingérable pour moi. De plus, je viens de recevoir un 1er avertissement. Les moines savent que mes conditions ne sont pas faciles, mais ils doivent obéir à mon employeur. Pour moi le pire c’est qu’il n’y a pas de harcèlement mais plutôt de l’ignorance.

Voici ma situation :
je suis dans une association, tout en bas de l’échelle, avec un supérieur salarié (cadre) et un directeur bénévole. Le directeur ne remplit absolument pas sa fonction, du coup un autre salarié a craqué et a démissionné. Mon supérieur direct, le cadre, joue sur le fait que son statut ne l’oblige pas à faire les 39 heures par semaine inscrites sur son contrat de travail. Donc 3 jours par semaine, je commence à 7h, lui vient à 10h30, je quitte à 11h30 lui 11h45, l’après-midi je viens à 14h30 lui 15h15, il quitte à 18h45 alors que moi c’est 19h et en plus je ferme la boutique.
Depuis la rentrée 2011-2012 il a refusé un travail qui lui était demandé (gérer un site internet). Il a essayé de me recoller le bébé, mais moi je suis dans un lieu où je n’ai pas d’ordinateur, et lui passe la majeure partie de son temps sur son ordinateur (je passe des fois devant son bureau, et je le vois en face de son écran, avec un écran vide, juste le bureau windows et ses photos qui défilent, enfin c’est plutôt qu’il ferme in extremis une fenêtre internet ou autre… ).
Nous devons répartir certaines tâches. Or maintenant il a décidé (tout seul) qu’il ne pouvait plus accomplir certains travaux. Je doit donc m’en charger, et il n’hésite pas à tout me mettre sur le dos. Il refuse également de remplacer le collègue parti, et je dois aussi accomplir un travail qui n’est vraiment pas le mien, dans un emploi du temps complètement chargé.
La situation a vraiment dérapé, je ne supporte plus personne, et je ne vois plus aucun point positif dans mon travail, que du stress, de l’énervement, de la fatigue. Je ne suis pas du genre à déprimer, mais plutôt à m’énerver, exploser. Je vais sûrement me mettre en arrêt maladie, et j’ai déjà entamé une procédure de rupture de contrat.
Tout ça pour dire, que des fois il vaut mieux penser à soi-même. Au moins maintenant je prendrai mes précautions afin qu’une situation comme ça ne se représente plus. Et soit dit en passant, mon supérieur et le directeur ne sont ni plus ni moins que des incompétents paresseux et de mauvaise foi. Qu’ils se débrouillent tout seuls.

C’est le cas d’une institutrice compétente à Alès, qui a été mise en arrêt maladie suite à une longue période de surcharge de travail. Dès son retour à son poste, en activité, elle s’est trouvée confrontée à un grave harcèlement moral de la part de sa nouvelle collègue de travail et de sa directrice.