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Pornographie 1

Assaillis par la pornographie, nos enfants sont en danger.

La pornographie est partout

Déjà présente dans les vitrines, la publicité, les clips vidéo, certains magazines féminins, les émissions nocturnes de certaines radios, les chaînes de télévision payantes, elle arrive désormais sur les téléphones portables, dans les messageries, certains mensuels pour ados, et même des consoles de jeux pour lesquelles les producteurs de X conçoivent des films spécifiques. Avec Internet, les images pornographiques apparaissent sans que personne ne les ait demandées et il est très facile de se retrouver soi-même sur un site X sans l’avoir voulu.
D’après l’association Sésame, plus de 75 % des garçons de 10 ans ont déjà vu un film porno, et les filles, quoique beaucoup moins nombreuses, ne sont pas épargnées.
Lorsque la question de la sexualité est débattue dans les écoles et collèges, on n’y parle plus de sentiments et de biologie, mais de pratiques pornographiques.

La pornographie a changé

D’abord associée à une certaine recherche esthétique, la pornographie des années 1970 a évolué vers plus de réalisme. Avec la loi de protection des mineurs en 1993, les productions X, ne pouvant théoriquement plus être regardées par les mineurs, sont devenues plus hard. Domination dégradante de l’homme sur la femme, viols, violences conjugales : la femme est passée d’objet à animal. Le gonzo (genre pornographique sans aucune recherche esthétique ni scénario, montrant une extrême brutalité envers les femmes) commence à écœurer spectateurs et acteurs.

La pornographie n’est pas l’amour

Les images hard traumatisent les plus jeunes : ils assistent impuissants à une forme de violence et culpabilisent, alors qu’ils sont victimes.
Les jeunes gens dont les seules références sont des scènes d’accouplement se demandent comment passer de la rencontre à la sexualité. Complexés par les images du X, ils en viennent parfois à des actes violents pour, pensent-ils, se libérer de l’humiliation.
Certaines filles se plient aux exigences, de peur de perdre leur copain. D’autres ont compris grâce au porno qu’un homme dont le seul désir est de satisfaire ses pulsions, peut être manipulé, et donc dominé… D’autres enfin, souffrent tant de l’image qu’on donne d’elles, qu’elles deviennent violentes à leur tour.

Ne laissons pas le X dicter ses lois

Parents, n’imaginez pas qu’un logiciel de contrôle parental suffira à protéger complètement vos enfants. En votre absence, toutes sortes de choses peuvent arriver. Avec les technologies mobiles, vous avez de moins en moins de contrôle sur ce que regardent vos enfants.
La seule parade efficace est de leur parler d’amour, du véritable amour dans lequel la sexualité est un facteur d’épanouissement pour l’homme et la femme, et de les avertir que la pornographie existe afin qu’ils s’en détournent.

1Vos témoignages

Enseignante en ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique), je suis confrontée de près aux déviances sexuelles auxquelles s’adonnent les enfants dont je m’occupe. Les "dérapages" de la société actuelle, diffusés par les médias frappent de plein fouet ces enfants, fragilisés par des environnements familiaux très défavorisés (chômage, alcool, drogue,… violence). C’est ma première année dans ce genre d’établissement. Ma classe comportait 8 enfants en début d’année, âgés de 7 à 11 ans. Trois d’entre eux ont subi des actes sexuels (déclarés !). B-e, 11 ans a été violé par le père d’un copain chez qui il passait le week end, B-n a été abusé (on ne connaît pas son niveau de consentement) par un pair sur son lieu de vie (internat) et R-i, 7 ans a subi une fellation par un enfant plus âgé. Plus je les observe, plus je me dis que ces enfants-là payent au prix fort toute la bêtise humaine… A méditer.