Pour mieux vivre sa vie
professionnelle et personnelle

Se relever après la chute

Quelques jalons pour vous aider à vous relever après une chute ou une grosse erreur dans votre vie.

Lorsque l’on essuie un gros échec personnel, par où commencer?

La première étape est de reconnaître son échec et sa responsabilité. Aucun cheminement n’est possible si l’on ne commence pas par être honnête avec soi-même.

À quelles conséquences celui qui a chuté doit-il faire face?

Il y a trois éléments:

  • la solitude (car la souffrance isole)
  • les conséquences de ses actes
  • et ses blessures intérieures.

En effet, l’échec touche au coeur de l’image qu’on a de soi: “Je ne suis pas ce que je pensais être; j’ai commis des erreurs dont je ne m’imaginais pas capable”.

Faut-il nécessairement demander de l’aide?

Un travail sur soi est une étape inévitable et on ne peut pas le faire seul. Il est préférable de s’adresser à un professionnel ou à quelqu’un d’extérieur à notre famille ou à notre cercle d’amis, car l’attachement affectif peut aussi être un frein à la démarche.
Dans cette situation, on a besoin d’un vis-à-vis empathique.

Quelles sont les étapes-clés de ce cheminement?

La première consiste à analyser ce qui s’est passé. Pour ensuite comprendre pourquoi on a agi de la sorte. Certains facteurs antérieurs, certaines blessures nous ont poussés à faire ce que l’on a fait, elles nous ont “construits”. Des crashes ou des situations d’échecs peuvent se produire quand trois éléments sont rassemblés: une structure de la personnalité, une permission intérieure et une occasion donnée.
La dernière étape consiste à se reconstruire.
L’échec peut être une chance: il permet de mieux se comprendre, d’accepter de se rencontrer.

À quel moment de ce processus peut- on vivre une réconciliation avec soi-même?

Cela ne peut se faire “qu’en chemin”.
Je parlerais plutôt de se “réunifier”: le mensonge divise. Une partie de nous dit une chose et l’autre son contraire. Le mensonge doit être mis en lumière. Vis-à-vis des autres, reconnaître ses torts n’est souvent pas suffisant ; il faut reconstruire, porter du “fruit de repentance”, montrer que l’on travaille sur soi et que l’on change. De cette manière, on peut reconstruire la confiance.
Chaque situation est particulière. La personne qui va de l’avant après un échec doit se demander quel sera le moindre mal pour elle comme pour son entourage.

Adapté d’une interview réalisée par Natacha HORTON, parue dans le Christianisme Aujourd’hui (Octobre 2008), avec l’autorisation de Jacques Poujol et du Christianisme Aujourd’hui.