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Conséquences du harcèlement moral

Quand le harcèlement moral conduit au suicide

Au Japon, nous avons entendu dire que le harcèlement moral peut conduire à certaines maladies mortelles pour l’instant pratiquement inconnues en France. Dans notre pays, il peut conduire à la mort par le suicide. On recense en France 300 à 400 suicides par an, liés directement aux conditions de travail. C’est un chiffre sous-évalué et en augmentation. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la France occupe le 3ème rang mondial des nations où les dépressions liées au travail sont les plus nombreuses (Le Parisien 14 mars 2007).

Même si, par pudeur, on n’en parle que très peu, ce problème existe vraiment.
C’est comme un feu qui couve : on ne le voit pas venir. Personne ne réalise l’intensité de la souffrance vécue, mais quand le drame est là, il est trop tard. Les proches découvrent parfois ce qui s’est passé au travers d’un journal personnel laissé par la victime ou par des témoignages de quelques collègues.

Le responsable peut se retrouver confronté à un contentieux face à la famille révoltée. Parfois, l’employeur (administration ou entreprise) se désolidarise du harceleur jadis bien vu et soutenu par sa hiérarchie. Les langues se délient et les témoignages arrivent. Les médias sont friands de ce type d’informations.
Le harceleur se retrouve seul devant un tribunal. Si les preuves ne sont pas flagrantes, c’est le juge qui décidera qui est responsable du drame. Face à un procès pour raison de suicide, “le harceleur” risque d’avoir du mal à se défendre et pourrait s’attendre à de graves poursuites. L’entreprise, elle aussi, n’en restera pas moins entachée dans sa réputation.
Sans aller jusqu’à des cas aussi graves, les tribunaux peuvent condamner la personne physique du salarié harceleur (et non la personne morale de l’entreprise) comme l’a fait un arrêt de la Haute Juridiction de la Cours de cassation le 21 juin 2006.

Un cadre peut s’acharner pour “démolir” un collaborateur. Les conséquences qui en découlent sont dramatiques pour ce collaborateur. Le rôle des employeurs ou des responsables du personnel est de repérer ce genre de problème et, sans pour autant aller à “la chasse aux sorcières”, de raisonner ce cadre et même de s’en séparer s’il ne change pas d’attitude.