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professionnelle et personnelle

Maîtriser ses angoisses

Comment maîtriser ses angoisses

L’angoisse est un mécanisme de défense du corps. A petite dose , elle aide à réagir, à prendre du recul sur une situation douloureuse. La crise d’angoisse se manifeste par un sentiment de mal-être. Elle se fonde sur la crainte d’un danger connu ou inconnu. La simple pensée de ce danger peut la réveiller. Peur de l’avenir, sentiment de malheur imminent… Des pensées morbides sont parfois présentes. Le sujet s’enferme sur lui-même. Le début de la crise est brutal. Elle cessera aussi soudainement qu’elle est apparue.

Avertissement :

Toute cause physique et organique doit être éliminée. Vérifiez auprès d’un médecin que votre état ne soit pas lié à une pathologie plus sérieuse. Le risque suicidaire doit être évalué. Dépression et angoisse peuvent être liées…

Dédramatiser

En cas de crise, il faut dédramatiser, se dire que cet état est passager. Avec le temps , peut-être trouverez-vous un moyen de vous contrôler (moyen physique : sport, sortie… ou moyen moral : pensée positive, appel à un organisme d’écoute…).

Rechercher la cause

Certaines crises apparaissent sans cause. D’autres relèvent de blessures enfouies, de craintes. Il convient de ne pas se voiler la face sur cette cause si vous la connaissez. Certaines personnes ou situations néfastes peuvent déclencher des crises d’angoisses. Prendre un peu de recul pour les discerner puis les éliminer est salvateur. Si la cause est conjoncturelle (période charnière) , demandez-vous ce que vous avez à perdre et à gagner en cas d’échec. Vous vous rendrez compte que la plupart du temps vous avez tout à gagner. Un travail de fond sur votre manière de penser peut aussi s’effectuer à l’aide d’ouvrages. Quand la crise se manifeste préférez un mode de pensée positif.

Trouver sa méthode pour s’en sortir

Il est possible de calmer ses angoisses par une méthode personnelle. A vous de trouver laquelle. Un lieu vous apaise-t-il ? Une musique ? Parfois une activité un peu “futile” et “légère” peut apaiser la crise. Déterminez des personnes “relais” parmi votre entourage à qui vous pouvez parler de vos maux quand ils se manifestent. A défaut d’amis, tournez-vous vers une ligne d’écoute anonyme (de type SOS amitié).

En cas de manque de confiance en soi :

Si les angoisses sont constantes et vous entrainent à faire des choses irraisonnées ou à être dépendant (alcool, cigarette, jeu, shopping) trouvez une activité qui vous mette en avant et vous aide à prendre confiance en vous. Le chant et la danse sont bénéfiques. L’aide aux autres peut être un catalyseur de changement.
L’angoisse peut venir du fait de “placer la barre trop haut” professionnellement ou dans la vie personnelle. Il convient de se détacher des clichés (ma vie est réussie si j’ai telle chose etc.) et de trouver son mode de fonctionnement et non ce que l’on tente de nous imposer (parents, famille, média etc.). Vous ne vous résumez pas à ce que vous possédez !

1Vos témoignages

Personnellement j’ai été soumise à de nombreuses crises d’angoisses. Elles semblaient à première vue ne pas avoir de cause précise. Elles se manifestaient surtout vers 11 heures du matin et le soir. Je me retrouvais alors la gorge serrée, avec une forte envie de pleurer et le sentiment que tout allait professionnellement et personnellement de mal en pis dans ma vie. Après 6 mois, un examen a révélé que c’était un taux d’œstrogènes trop élevé qui déclenchait ces crises.
Ma meilleure amie B. subissait, elle, des crises d’angoisses et de panique avec une cause beaucoup plus concrète. Son petit-ami avec qui elle vivait entretenait une relation amicale visiblement forte avec une fille. Cette fille était tout le contraire de mon amie (timide, réservée, très prude). Elle était aguicheuse, assez vulgaire, parlait fort, faisait des blagues un peu « salaces » en permanence. Mais elle avait un autre défaut : elle était 100% intrusive.
Elle débarquait chez eux à n’importe quelle heure sans prévenir. Dès qu’ils prévoyaient une soirée en tête à tête elle téléphonait 20 à 30 fois. Le petit-ami qui avait toujours supporté les intrusions répétitives de cette fille lorsqu’il était célibataire n’arrivait pas à voir qu’elle tentait de « saper » leur couple. Mon amie B. commença alors à dépérir. Elle était en quelque sorte le « dindon de la farce » ou « la troisième roue du carrosse » comme elle le disait. Chaque soir elle me téléphonait en pleurant en me disant que cette fille était devenue une hantise, « sa » hantise. Comme l’intruse avait compris son emprise sur mon amie B. elle en faisait des tonnes. Elle montait désormais le petit-ami de B. contre elle (au nom de leur amitié) et lui semblait ne rien voir. Elle se comportait avec B. comme une rivale.
Un jour que nous étions à une terrasse de café avec mon amie B. elle commença à se sentir mal : la voix d’une femme assise à la table d’à côté avait déclenché chez elle une crise d’angoisse. Elle n’avait pas eu ses angoisses pendant 2 heures et cela recommençait pour « un rien ». Elle suait, fumait, devenait blafarde… Nous tenions enfin la vraie cause de ses angoisses : elle qui vivait une relation harmonieuse avec son petit-ami depuis des années commençait à se disputer sans cesse avec lui à cause de cette fille. Elle avait peur de perdre sa relation idyllique.
Avec mon aide elle décida de prendre la situation en main et de parler directement au petit-ami. La situation était invivable et il était clair que l’intruse avait l’habitude (elle s’en vantait) de venir à bout de ses couples d’amis les plus sereins… La confrontation fut violente mais leur ouvrit tous les deux les yeux sur leur amour. Quant à la fille, ils décidèrent de la rayer de leur vie du jour au lendemain. Le petit-ami de B. avoua qu’il trouvait qu’elle n’apportait rien à leur vie ni à leur couple à part des ennuis. Il avoua également qu’il pensait qu’elle faisait exprès de semer la discorde entre eux comme elle le faisait avec les autres.
Hélas, après une année complète de crises d’angoisse, mon amie B. se mit à développer des angoisses sur de nombreuses choses. La cause avait été éliminée mais les crises, elles, restaient. C’était devenu sa façon à elle de se protéger. Aujourd’hui elle va beaucoup mieux et n’hésite pas à faire appel à ses amis et à une ligne d’écoute quand les crises reviennent.