Accro au travail, attention danger !
Travailler est une nécessité, mais quand travailler devient vital, attention danger.
Workaholism aux Etats-Unis, Karôshi au Japon, Ergomanie au Canada : l’addiction au travail est une réalité dans de nombreux pays. Ces personnes n’ont aucun problème de gestion du temps, bien au contraire, elles s’ajoutent du travail, délèguent difficilement, s’organisent pour avoir toujours quelque chose à faire.
L’accro au travail ne décroche jamais de son Smartphone, de son ordinateur soir et week-end. Il se nourrit de son travail. Il s’ennuie à mourir pendant les vacances. L’accro au travail ne prend même plus le temps de manger qu’il considère comme une perte de temps. Quand il mange c’est souvent de façon déséquilibrée pourvu que cela calme sa faim. Dormir devient compliqué car ses dossiers encombrent sa tête, de fait les nuits ne sont plus réparatrices.
Ces personnes ne supportent pas de rester sans activité et ne trouvent du sens dans leur vie que dans le travail. Celui-ci devient une vraie drogue au même titre que tout produit d’addiction. Les incidences sont nombreuses.
Le travail envahit son espace chaque jour sans que la personne ne s’en aperçoive. Les liens familiaux se distendent, des tensions dans le couple apparaissent, la personne addicte au travail n’a jamais le temps de rien faire d’autre que de s’occuper de ses dossiers, elle se coupe peu à peu du tissu social. Au bureau, elle est perçue comme une personne en faisant trop alors que de son côté, elle pense qu’elle répond uniquement aux exigences de sa direction et ne comprend pas que ses collègues n’en fassent pas autant puisque c’est normal. “Souffler”, ce verbe est proscrit de son vocabulaire.
La fatigue s’installe peu à peu et pour tenir le coup, l’accro au travail boit plus de café ou se dope aux vitamines en tout genre. Ces signes de fatigue ignorés sont autant d’alarmes. Le corps commence à lâcher et laisse apparaître des signes de céphalées, mal de dos, stress, manque de concentration… qu’il combat au quotidien pour maintenir sa performance, jusqu’au jour où ça craque et là, c’est le burn-out. Alors avant d’en arriver là, il est important de faire le point sur son rapport au travail et la vie en général et ne pas hésiter de se faire aider par un psychologue ou par un coach.
Suite, voir le complément dans l’article Accro au travail, comment s’en sortir
Le 4 juillet 2016
Je suis en doctorat et mon directeur est accro au travail. Il est sur son ordi dès 5h30 et il n’arrête qu’à minuit. Pareil les weekends. C’est compliqué de travailler sous leurs ordres car ils veulent toujours plus de nous.
Le 6 octobre 2011
Auteure de cet article, c’est ce que j’ai vécu, je me suis oubliée pour être à la hauteur au travail et à la maison, pour trouver ma place dans la jungle du monde professionnel et subvenir aux besoins de ma famille. Je ne m’épanouissais que dans mon métier que j’adore…
J’ai eu la « chance » après plusieurs mois de souffrances physiques et d’épuisement, d’écouter mon corps et me fais aider par un coach afin de ne pas perdre de vue que le travail est une nécessité pour vivre mais qu’il n’est pas vital. J’ai failli lui laisser ma vie au détriment des bonheurs de la vie, tout ça pour prouver ma valeur et mes compétences, comme tout accro au travail.