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Réagir dans le conflit

Quatre conseils pour une résolution non-violente des conflits interpersonnels

Réagir de manière non-violente ne signifie pas ne rien faire, que ce soit dans les conflits de personnes, chez les enfants, dans la société. Voici quatre pistes pour cheminer vers la réconciliation (extrait de Tendre l’autre joue, F. de Coninck, Ed. Farel).

Ne pas “perdre les pédales”

C’est peut-être là le plus difficile. Tout le monde est mal à l’aise en situation de conflit. Même ceux qui semblent aimer le conflit, ou en avoir fait un mode de vie, en souffrent.

La confrontation n’est pas, en soi, une partie de plaisir, lorsqu’elle donne lieu à d’importantes tensions.

Lorsque l’on a beaucoup retardé le moment de la confrontation, par crainte des mauvais moments que l’on va vivre, l’explosion peut être brutale et nous prendre par surprise.

Ne pas juger

La frontière entre oser dire à l’autre notre désaccord et le juger est ténue. Mais il importe de rester du bon côté de cette frontière.

En fait, les jugements de valeur à l’emporte-pièce ne font jamais avancer la situation, dans un conflit interpersonnel où il est rare que le “mal” soit tout entier d’un seul côté.

Écouter l’autre, tenir compte de ses arguments et lui signifier qu’on l’a entendu

De nombreuses personnes sont paniquées à l’idée qu’on ne les entende pas. Elles n’ont pas toujours tort. L’écoute attentive est une qualité plutôt rare.

Lorsqu’une discussion devient tendue, vous observerez que, parfois, un des interlocuteurs répète inlassablement le même argument, éventuellement sous des formes variées, mais pas toujours. Et plus il le répète, plus il s’échauffe.

Tant que la personne qu’il a en face de lui ne lui a pas signifié qu’elle l’a entendu, il continuera.

Formuler nos attentes d’une manière claire et limitée

Ce dernier grand principe n’est pas, lui non plus, si facile à mettre en œuvre. Tout conflit ravive, en effet, des attentes sous-jacentes infinies du genre : « j’ai envie d’être aimé». Tout le monde a ce genre d’attentes, mais il faut être capable de les mettre entre parenthèses.

On l’a dit, il est bien meilleur de limiter la discussion à la situation présente, au point qui nous pose problème. Lorsque l’autre nous demande ce que nous voulons, il est préférable, également, de le formuler d’une manière claire, en posant un objectif accessible.