Spiritualité sur le lieu de travail
Nous passons la majeure partie de notre vie dans un environnement professionnel habitué à ne considérer que ce qui est tangible, matériel, mesurable.
Et pourtant, nous constatons un regain d’intérêt et de valeur attribué à l’invisible, à l’intangible, même parmi les hommes d’affaires pressés.
En plus des dimensions physique, intellectuelle ou émotionnelle, nous jouissons aussi d’une dimension spirituelle innée. Dans ce monde des affaires imprévisible et chaotique, beaucoup recherchent une source de stabilité, de sens, et des réponses aux questions de fond concernant la vie.
Dans Science et Vie d’août 2005, je lisais sous le titre la foi, remède miracle contre l’anxiété que des études scientifiques ont montré que la spiritualité peut avoir un effet bénéfique sur la santé physique et mentale des individus.
Les croyants vivent en moyenne 29% plus longtemps que les non-croyants ! Et dans la conclusion : Psychologie, physiologie, social : au final, nous avons donc toutes les raisons du monde d’avoir la foi.
Cependant, il est nécessaire de faire une distinction entre la foi qui, elle, est considérée comme personnelle, impliquant une relation avec Dieu (ou une “Puissance supérieure”), et la religion (que l’on associe habituellement aux rites, à la forme, aux traditions, aux dogmes et à leur aspect exclusif).
Dans la revue Sloan Management Review de MIT, un PDG disait :
Je crois fermement que la religion ne devrait pas faire l’objet de débat sur le lieu de travail. En revanche, je crois non seulement que l’on peut y parler de spiritualité mais aussi que la discussion est essentielle si nous voulons créer et préserver des entreprises régies par l’éthique et qui se soucient vraiment des gens.
Adaptation du texte original de Robert J. Tamasy paru dans La Manne du Lundi du 17/01/05 sous le titre : Spiritualité sur le lieu de travail. Pour vous y abonner, cliquez ici.
Le 19 avril 2017
D’une façon générale, dans les entreprises privées, les signes religieux ne sont pas interdits, sauf si le règlement intérieur prévoit le contraire (voir Cévennes Magazine du 01:04:2017).
La France est réputée être le pays de la liberté d’expression. Contrairement à certains pays où ce genre de chose est mal perçu, parfois même réprimé, on a le droit (le “privilège”) de parler de sa foi, de son vécu (témoignage), comme de tout autre sujet.
Le 27 mars 2017
Au début de mon travail en milieu hospitalier, la surveillante du service était une religieuse. Nous nous appréciions mutuellement. Un soir, surprise, nous nous sommes retrouvées dans une réunion de prière interconfessionnelle. Aussitôt elle m’embrassa en disant “J’ai vu en vous un comportement différent des autres, maintenant je comprends.” A partir de ce jour-là une réelle confiance s’est établie. Je me sentais plus libre d’engager le dialogue avec certains malades.
Le 26 mars 2017
J’avais un collègue chrétien très discret sur sa foi mais qui traduisait ses convictions en actes. Par exemple, quand un de ses collègues partait en retraite, il lui offrait toujours une Bible. Cela suscitait souvent de la surprise mais jamais du rejet.
Le 26 mars 2017
Un collègue de travail dont j’appréciais les qualités depuis quinze ans, a un jour traversé mon bureau en sifflant un cantique que je connaissais. Enfin j’ai compris à quoi tenaient sa joie, sa douceur, son excellence. Je lui ai révélé ma foi et nous avons eu une joie immense à nous reconnaître chrétiens. Nous avons pris l’habitude, une ou deux fois par semaine, de nous retrouver à table pour parler de la Bible. Nous avons fait savoir à nos collègues que ceux qui souhaitaient parler (ou entendre parler) de Jésus étaient les bienvenus à notre table !